On doit son apparition à un accident : quand les musiciens avaient des amplis de piètre qualité et que le niveau sonore excédait 50 % de leur capacité, on entendait un effet de saturation apparaître naturellement. Initialement indésirable, celui-ci est devenu très populaire, même quand les amplis se sont améliorés et que cette saturation ne se produisait plus spontanément. Aujourd’hui, la saturation fait partie des techniques pour donner de la profondeur et de la personnalité aux sons, avec notamment les pédales distorsion que l’on utilise aux côtés d’autres alternatives comme la pédale overdrive ou fuzz… Quelques explications s’imposent pour mieux s’y retrouver !
Une pédale de distorsion, qu’est-ce que c’est ?
Avant de chercher la meilleure pédale de distorsion sur le marché, il est pertinent de comprendre réellement en quoi consiste cet effet. Très concrètement, quand vous jouez des sons à la guitare, chaque note possède sa propre fréquence et ses harmoniques (les multiples de la fréquence). Lorsque l’on intervient pour modifier ces harmoniques, on aboutit sur une distorsion.
Pour obtenir cet effet, le plus souvent, on force le signal de la guitare en augmentant la tension au niveau des micros. L’augmentation de l’onde sonore et la suppression de ses crêtes permet d’avoir une distorsion, c’est de cette manière que fonctionnent généralement les pédales de distorsion (en écrêtant le signal, ou en créant des harmoniques nouvelles).
Si l’on s’intéresse uniquement à l’aspect technique de la distorsion, on explique cet effet par l’altération de l’onde qui se propage.
Overdrive et distorsion : quelles différences ?
La distorsion est effective quand l’amplification implique de changer complètement la forme originelle du son, jusqu’à ce qu’il ne soit plus reconnaissable. En revanche, on parle « seulement » d’overdrive quand il y a amplification du signal de base, avec un petit écrêtement.
Sur le plan théorique, la différence entre overdrive et distorsion semble assez simple et factuelle. Mais pourtant, quand on s’intéresse un peu plus à la pratique, on observe qu’il n’existe pas de limite qui fasse vraiment consensus entre les deux alternatives : on peut parler de petite distorsion ou de gros overdrive pour un même son, tout dépend des sensibilités de chacun.
Toutefois, pour obtenir un overdrive, il faut théoriquement juste pousser le volume de l’ampli et écrêter une partie du signal, sans aller trop loin dans cette manœuvre.
Comment choisir sa pédale de distorsion ?
Vous prenez des cours de guitare et vous aspirez à personnaliser votre son à l’aide d’une pédale ? Maintenant que vous avez compris les principales différences entre l’overdrive et la distorsion, vous pouvez ressentir l’envie de vous procurer ce genre d’accessoire…
Très concrètement, si vous parcourez le net en quête de pédales, vous allez vite voir que vous avez l’embarras du choix. Il y en a dans toutes les gammes de prix, avec des fonctionnalités qui varient du tout au tout, ce qui peut rendre la sélection particulièrement difficile pour un néophyte.
Dans l’idéal, nous vous recommandons de prendre le temps de vous déplacer dans un magasin de musique : de cette manière, vous allez pouvoir essayer différentes alternatives et vous rendre compte de leurs avantages et leurs limites.
N’hésitez pas, également, à demander les conseils de votre professeur de musique. Celui-ci pourra vous orienter vers les modèles susceptibles de vous plaire au vu de vos goûts et de vos ambitions.
Parmi les modèles de pédales de distorsion les plus connus, on peut citer la Boss DS-1, qui est très répandue et que l’on utilise aussi bien avec une guitare qu’un clavier. Elle se présente comme un accessoire robuste incluant plusieurs réglages différents (Tonalité, Taux d’effet et Distorsion) que vous pouvez moduler facilement pour adapter votre son à vos envies. Une alternative assez économique considérée comme un bon rapport qualité / prix par la plupart des musiciens.