Il y a un peintre italien qui s’appelait Carlotti. Il a défini la beauté ainsi : Il a dit que c’était la somme de tous les éléments s’harmonisant de telle sorte que rien ne devait être ajouté, enlevé, ou changé – (Next de Lee Tamahori). Cela pourrait s’appliquer à cet album. Entre nous, à l’époque où il était nécessaire d’acheter des disques, combien en avez-vous acheté pour un, deux ou trois morceaux au final ? Celui-ci échappe heureusement à la règle. Il est constitué de deux parties. La première, très commerciale puisqu’on retrouve les deux gros hits « Running Up That Hill » (repris plus tard par Placebo avec un tempo plus lent) et « Cloudbusting ». La deuxième, plus conceptuelle où Kate Bush nous fais découvrir son univers très « celtique », où Bilbo le Hobbit croiserait la troupe des Monthy Python dans les Hauts de Hurlevent, d’Emily Brontë. Je n’invente rien puisque Kate a justement composé « Wuthering Heights » quelques temps auparavant. Il faut écouter le merveilleux « And Dream Of Sheep » introduire la patineuse de « Under Ice » qui va réveiller la sorcière de « Waking The Witch » pour comprendre que la musique peut parfois nous emmener très loin, comme si nous avions été hypnotisés durant une nuit pour nous réveiller par un « Morning Fog » qui clôt l’album. Une fois encore et contrairement à ce que l’on peut penser, l’utilisation des séquences n’est pas un frein à l’émotion et puis Kate Bush est une artiste féminine majeure à découvrir de toute façon.
bonne écoute :