À l’ère numérique du DSP et de la modélisation, les musiciens se tournent encore vers les méthodes analogiques. Que ce soit via des plugins émulant des équipements vintage ou des simulateurs recréant la chaleur d’un ampli à lampes, l’héritage analogique perdure. L’Universal Audio Apollo Twin X excelle dans cette modélisation, mais ce qui le distingue, c’est sa capacité à reproduire le flux de travail d’un studio analogique, ce qui peut séduire les ingénieurs modernes. Nous avons examiné l’Apollo Twin X Quad Thunderbolt Heritage Edition avec des plugins supplémentaires, malgré son prix élevé, pour évaluer sa valeur dans le contexte économique actuel.
Caractéristiques
Notre version Quad dispose de quatre puces SHARC DSP, alors qu’une version Duo moins puissante est également disponible dans le commerce. L’Apollo Twin X s’adresse aux ordinateurs de bureau, offrant deux entrées doubles XLR/jack à l’arrière, des sorties moniteur L/R, deux sorties ligne, une entrée Hi-Z en façade et une prise casque de studio. Il possède également une connexion optique pour étendre les entrées via S/PDIF ou ADAT, offrant jusqu’à huit entrées supplémentaires à 48 kHz, bien que cela diminue avec des fréquences d’échantillonnage plus élevées.
Le Matériel
Lorsque vous déballez l’Universal Audio Apollo Twin X, la première chose que vous remarquez est sa robustesse et son poids, bien plus lourd que la Focusrite Scarlett 2i2, à laquelle nous sommes habitués. Bien qu’il ne soit pas aussi compact que l’unité mentionnée précédemment, il reste facilement transportable et peut être glissé dans un sac à dos sans crainte d’endommagement pendant vos déplacements. Un point positif est que UA a remplacé l’ancienne alimentation par une alimentation de type ordinateur portable, ce qui résout un problème de longueur de câble d’alimentation que certains utilisateurs rencontraient auparavant.
Cependant, un petit bémol subsiste : il n’y a toujours pas de câble Thunderbolt inclus. Pour un produit de cette gamme de prix, l’absence de ce câble peut sembler avare, surtout compte tenu de l’investissement déjà important. Il est surprenant de constater que, même avec un budget de plus de 1 000 /1 500 € pour une interface audio, UA ne fournit pas un câble indispensable pour connecter l’appareil à votre ordinateur. À l’époque, on pouvait peut-être comprendre des raisons budgétaires, mais aujourd’hui, cela semble inapproprié.
En ce qui concerne le design, l’Universal Audio Apollo Twin X conserve l’esthétique des précédentes interfaces Apollo.
Un élément notable est le grand cadran situé à l’avant de l’interface. Ce cadran a plusieurs fonctions, mais son rôle principal est de régler le préampli et le niveau de volume. Ce qui le distingue, c’est sa longue course, qui le rend beaucoup plus précis et agréable à utiliser que les petits boutons rotatifs que l’on trouve généralement sur la plupart des interfaces audio. En dessous de ce cadran, vous trouverez une série de boutons qui offrent des fonctionnalités pratiques en fonction du mode sélectionné.
Lorsque vous êtes en mode préampli, ces boutons vous permettent de réaliser des actions telles que la coupe-bas rapide, l’activation/désactivation de l’alimentation fantôme, l’atténuation, la polarité et la liaison de canal. Ces fonctionnalités s’avèrent très utiles pour ajuster rapidement les réglages en cours d’enregistrement, améliorant ainsi le flux de travail.
En mode moniteur, les mêmes boutons offrent des fonctionnalités telles que le talkback, une fonction « dim » qui réduit la sortie de 20 dB, des modes mono et muet. Ces options sont particulièrement pratiques lorsque vous travaillez seul ou lorsque vous avez un client en session. En résumé, l’Universal Audio Apollo Twin X offre une expérience de contrôle intuitive et efficace pour les préamplis et les sorties casque, ce qui facilite grandement le processus d’enregistrement et de mixage.
Installation de l’Universal Audio Apollo Twin X
L’installation du pilote de cette interface audio s’est avérée complexe. Il a fallu plusieurs étapes fastidieuses, notamment la modification des paramètres de sécurité de démarrage et les autorisations pour les notifications d’éléments en arrière-plan et l’accès aux accessoires.
Ce processus a pris beaucoup de temps, loin de l’idée que l’installation serait rapide et simple. De plus, lors de l’installation du logiciel, tous les plugins, y compris ceux auxquels nous n’avions pas accès, ont été installés. Cela signifie que la plupart des nouveaux plugins que vous pourriez découvrir sont en fait inaccessibles, sauf pour une période d’essai limitée à 14 jours. Face à la perspective fastidieuse de trier ces plugins, nous avons décidé de repousser cette tâche à une date ultérieure pour poursuivre l’installation.
Performances
Après quelques mises à jour du micrologiciel et une heure de configuration, nous avons enfin pu commencer les tests. En écoutant nos morceaux préférés avec nos moniteurs Yamaha HS5, nous avons immédiatement remarqué que l’Apollo Twin X exigeait plus de puissance, même avec le cadran réglé à la moitié. Des titres exigeants tels que « Paranoid Android » de Radiohead et « What’s The Difference » de Dr. Dre ont révélé la plage dynamique impressionnante de l’Apollo. La qualité sonore était magnifique.
En passant à l’enregistrement dans Pro Tools via UA Console, nous avons trouvé l’application très conviviale pour configurer les E/S. Elle a été intégrée instantanément à notre version de Pro Tools, facilitant l’enregistrement. Les préamplis Unison d’UA sont réputés, mais la console UA est la véritable star ici. Elle encourage à obtenir le son souhaité dès la source, avec des options d’égalisation, de compression et plus encore. Nous avons testé avec des guitares et une basse, obtenant des résultats impressionnants.
La latence était imperceptible, même avec des plugins gourmands en DSP. Bien que nous ayons poussé les limites en utilisant deux entrées simultanément, la plupart des enregistrements à domicile bénéficieront largement de la puissance disponible de l’Apollo Twin X.
Notre avis sur l’Universal Audio Apollo Twin X
Le passage au flux de travail de l’UA Apollo Twin X depuis un écosystème externe peut demander un certain temps d’adaptation, mais cela en vaut la peine. La qualité de construction robuste et l’approche du flux de travail analogique en font un choix apprécié par de nombreux ingénieurs professionnels. Une fois adopté, il est difficile de revenir en arrière, et l’expérience nous a laissé envisager l’achat d’autres équipements de studio haut de gamme.
Spécifications
- E/S simultanées : 10×6
- Résolution A/D : 24 bits/192 kHz
- DSP/FX intégrés : Traitement UAD-2 Quad Core, plug-ins alimentés par UAD en temps réel
- Nombre de préamplis : 2 x micro, 1 x instrument
- Alimentation fantôme : Oui
- Entrées analogiques : 2 x combo XLR-1/4″ (micro/ligne), 1 x 1/4″ (Hi-Z)
- Sorties analogiques : 2 x 1/4″ (moniteur), 2 x 1/4″ (sortie ligne)
- Entrées numériques : 1 x Toslink optique (ADAT, S/PDIF)
- Écouteurs : 1 x 1/4″ TRS
- Logiciel : Plug-ins UAD Realtime Analog Classics (VST, AU, AAX 64), 5 plug-ins Heritage Edition
- Exigences du système d’exploitation – Mac : macOS 10.12 ou version ultérieure, processeur Quad Core i7 ou version ultérieure
- Exigences du système d’exploitation – PC : Mise à jour anniversaire Windows 10 ou version ultérieure, processeur Quad Core i7 ou version ultérieure
- Source de courant : Alimentation 12 V CC (incluse)
- Poids : 2,35 livres
- Contact : Universal Audio