Le terme « Marshall-in-a-box » peut sembler assez ambigu pour de nombreux passionnés. Malgré la multitude d’amplis à lampes Marshall disponibles, Universal Audio reconnaît l’indéniable désirabilité du Plexi, trônant au sommet de la liste des amplis Marshall convoités. Plutôt que de simplement reproduire un seul ampli Marshall dans une pédale, ils ont choisi de rendre hommage à l’héritage en simulant non pas un, mais trois modèles distincts d’amplis Marshall.
Cependant, le terme « Plexi » lui-même peut être énigmatique. Que signifie-t-il ? Dérivé des panneaux en Plexiglas utilisés sur les amplis Marshall entre 1965 et 1969, il englobe bien plus qu’un modèle Marshall spécifique.
Pour de nombreux passionnés, il incarne l’ampli identifié par le numéro de modèle 1959, le Super Lead de 100 watts – une réponse à la demande de Pete Townshend pour plus de puissance sur scène avec The Who. Mais il y a aussi le Super Bass.
L’histoire du Plexi se dévoile davantage alors que le modèle 1959 n’a pas vu le jour en 1959, et le Super Bass ne se limite pas à un ampli basse (bien que vénéré par Lemmy). Le modèle JMP 1992 Super Bass 100 a fait ses débuts en 1967 et a conquis le cœur de musiciens renommés tels que John Frusciante, Tom Bukovac, Jimmy Page et Paul Kossoff. Ce qui les a attirés vers lui plutôt que vers le Super Lead reste sujet à débat. Alors que les composants entre les deux modèles présentent peu de différences, le Super Bass offre une marge de manœuvre plus ample pour les pédales sans altérer le son propre, une chaleur dans les basses et un gain moins agressif, des facteurs contribuant à son attrait.
Universal Audio se plonge dans l’émulation des versions de 1968 des deux amplis dans la pédale Lion, introduisant un troisième mode appelé Brown. Bien qu’un hommage évident à Eddie Van Halen, la connexion n’est pas explicitement mise en avant en raison de contraintes de licence. Il est plutôt décrit comme un Super Lead de 100 watts avec une alimentation Variac, des ajustements de circuit et un boost EQ. Ces modifications, les « petits trucs » chéris d’Eddie, suscitent des débats sur l’étendue des modifications apportées à ses amplis.
Eddie utilisait un transformateur Variac pour alimenter son Super Lead à une tension plus basse lors des concerts, environ 140V, réduisant le volume tout en préservant la longévité des lampes pendant les concerts légendaires du groupe dans des clubs. Le Super Lead est devenu essentiel pour les trois premiers albums de Van Halen, définissant le son emblématique « Brown » d’Eddie.
Mises à part les détails, Pete Thorn illustre vivement dans la vidéo ci-dessous la puissance de ce mode. À noter, Eddie aurait utilisé divers cabinets au fil des ans : Celestion G12M 25w au début, Vintage 30 au milieu des années 80, et des haut-parleurs JBL D-120 dans l’un des cabinets du premier album du groupe.
Le Lion ’68 propose six émulations de cabinet distinctes, dont trois accessibles après l’enregistrement, adaptées aux passionnés de Van Halen, dont l’option convoitée JB|GB. De plus, il intègre une ambiance studio, reproduit les contrôles des amplis (y compris la présence) et dispose d’un contrôle de boost de préampli EP-III.
En tant que quatrième pédale de modélisation d’ampli UAFX après les impressionnants Ruby ’63, Woodrow ’55 et Dream ’65, les attentes sont élevées. Avec les demandes pressantes pour un modèle Marshall après les émulations Fender et Vox, Universal Audio embrasse avec audace l’expérience Plexi. Comme ses prédécesseurs, cet ampli de modélisation s’intègre parfaitement aux systèmes de sonorisation, aux DAW ou aux configurations FRFR. Sa capacité à encapsuler l’histoire attend maintenant d’être examinée.